Accompagné sur scène et en studio par Jean Thevenin, leur duo forme un équilibre subtil s’inscrivant dans la récente vague de pop française. Ils surfent aux cotés de Flavien Berger, Cléa Vincent, Grand Blanc, Juliette
Armanet et la bande de La Femme.
Gabriel : « J’ai enregistré cet EP avec Jean Thévenin (JAUNE) au studio Tropicalia. Je pense qu’il représente très bien mon évolution depuis la création du projet en 2017 dans la variété des thèmes abordés et la recherche des arrangements qui s’adaptent aux thématiques des titres. J’essaye toujours que la forme du morceau puisse communiquer avec le fond et s’imprégner des paroles, des sujets abordés.
Les premières chansons parle d’amour et sont plus pop plus légères comme « La Star », (amour naissant) ou « Biscuit » (amour finissant en métaphore culinaire), puis avec « Trigolove » on commence à prendre un tournant plus psychédélique qui nous amène dans une mélancolie. Une absence d’amour, une relation cette fois irréelle ou inaccessible qui se réfugie dans le fantasme.
Touche à tout hyperactif, Gabriel est à la fois comédien, metteur en scène, auteur notamment pour la Comédie Française de 2014 à 2018 et le Collectif Le Grand Cerf Bleu qu’il codirige depuis 2015 et pour lequel il écrit les morceaux et les joue sur scène. C’est cela même qui va donner à Gabriel l’envie d’écrire d’avantage et d’en faire un projet chanson à part entière.
Voilà donc son projet plus personnel, il écrit ses textes, compose ses chansons, réalise ses clips. C’est de la pop française que l’on peut situer entre un Christophe 2.0, un Philippe Katerine et un Sébastien Tellier sur-vitaminé.
Puis « Papillon Blanc » nous confronte à des thématiques plus profondes : la perte d’un être cher, la mort qui, délicate comme un papillon, se pose sur nous simplement et nous emporte loin de toutes les choses que l’on croit posséder pour toujours. Vient ensuite « Les Cités » où je me questionne sur la réalité des banlieues et des problèmes latents d’inégalités sociales et de racisme. L’EP se conclue en restant dans une thématique social et politique d’un point de vu un peu plus humoristique avec « Partez Devant ».
La pochette et le visuel.
Avec Charlotte Verdu Giarmarchi et les photos de Guillaume Belvèze, nous avons voulu assumer au premier coup d’oeil une présentation frontale et en pied du chanteur. Puis si l’on s’attarde sur la pochette, en arrière plan on voit au centre un miroir déformé par des rayures psychédélique, c’est une invitation à rentrer dans l’univers musical. On distingue aussi à droite et à gauche dans les portes-miroirs des doubles de Gabriel qui représentent les différentes facettes que l’on va rencontrer dans ce disque. Visuellement, le blanc est décliné
(vêtements, typographies, couleur du vinyle, mur de l’appartement etc..) et en opposition les thèmes psychédéliques s’insinuent ici et là.
SORTIE SINGLE LE 19.06.2020
La chanson est quasiment composée comme un piano-voix pour mettre en avant les paroles (mais il y a quand même des surprises et des instruments inattendus notamment la fin avec des violons qui racontent la folie). Pour les paroles, Gabriel Tur s’est appuyé sur la pièce de théâtre éponyme « Partez Devant » écrite par Quentin Hodarra pour le collectif Le Grand Cerf Bleu. Cela parle d’un trentenaire qui a fait de grandes études et a d’excellents diplômes mais qui préfère ne pas travailler et prône un mode de vie oisif, un ralentissement. La question qu’aborde cette chanson : comment discerner sa vie de son travail ? Vit-on pour travailler ou travaille t’on pour vivre ?